aron & belle ❊ discussion de la dernière chance

Aujourd’hui est un jour très spécial pour moi, car dans un mois si tout va bien je vais donner naissance à Eva et Aron. Il est aussi très spécial parce que c’est la dernière fois que je vais essayer de me réconcilier avec leur père Aron. Cet homme que j’aime plus que tout au monde. Il y a trois semaines, j’ai eu une fausse alerte en ce qui concerne une naissance prématurée. Dès le lendemain, j’ai décidé lever le pied en ce qui concerne l’arrivée des enfants. Maintenant je sais que si je force de trop ils vont arriver. Je passe une main dans mes cheveux. Je suis complètement nerveuse à l’idée de savoir que je mets mes enfants en danger. Je passe une main dans mes cheveux et je soupire. Je suis tellement malheureuse dans le fond, parce que je ne suis pas avec l’homme que j’aime. Je crois qu’il est temps d’avoir une dernière discussion avec Aron. Si elle n’abouti pas, nous serons des parents séparés. Mais cette idée me fend le cœur d’avance. Je prends mon téléphone et j’envoie un message à Aron : « Hey salut, comment tu vas ? Tu pourrais passer dans la journée me voir. J’ai besoin qu’on puisse parler ensemble Je te dis dans une heure si ça te va ? Bisous ». J’attends avec impatience sa réponse, pendant ce temps je vais prendre ma douche afin d’être prête pour sa venue. Quand je fini ma douche, je vois que la Fiona la sage-femme est arrivée. Je lui souris puis je la salue, comme elle est là, je sais que c’est le moment de l’examen quotidien. Je défais mon peignoir, je suis juste en culotte dessous. Je m’allonge et je la vois commencer l’examen. Comme toujours je ferme les yeux pour être le plus sereine possible. J’entends les battements du cœur des petits, comme toujours il y a toujours des contractions. Mais elles sont vraiment supportables à ce que j’ai connu il y a peu de temps. je caresse mon ventre qui est plus que imposant. Dans peu de temps les petits sont parmi nous, je suis à la fois pressé et angoissée.

Je devais aller voir Belle dans une heure. Je réponds à son message, mais je n’ai pas eu de réponse en retour, inquiet, je l’appelle, mais pas de réponse. Merde…. Je suis inquiet. Même si nous ne sommes pas un couple, c’est mes gamins qu’elle porte et elle restera toujours mon amie, je serais toujours là pour elle. Je décide d’aller chez elle plus tôt, trop inquiet. Elle m’a laissé une clé de chez elle, donc j’ai pas besoin de sonner. J’entre alors et je ne la vois pas au salon ni à la cuisine. La salle de bain aussi elle est vide. Il me restait sa chambre à aller voir. Inquiet, j’espérais qu’elle allait bien. Quand je poussai la porte de la chambre, pour voir si elle y était, j’entendis des battements cardiaques et une femme en train de lui faire un examen, le ventre très rond de Belle dénudé. Oh pardon… M’excusais-je d’être entré sans frapper d’abord. Je quitte la chambre, refermant la porte et je laisse la sage femme terminé son travail. J’attends dans le couloir, voilà pourquoi elle ne me répondait pas et que je devais venir dans une heure, elle avait son rendez-vous avec la sage femme, je devais être là après.

J’ai donné rendez-vous à Aron, je veux qu’on puisse parler de notre avenir. Et surtout savoir si nos enfants vont avoir la chance de grandir avec un couple uni ou pas. Il doit venir dans peu de temps, mais pour le moment, je suis en train de faire mes examens de contrôle. La sage-femme est là, quand j’entends un bruit dans la maison. Cela doit être Aron qui vient me voir, je n’ai pas eu le temps de lui dire qu’on est là pour me faire des examens. Quand je vois sa tête qui dépasse de la chambre, je suis rouge de honte parce que je n’ai pas eu son appel. Je passe une main nerveuse dans mes cheveux. Je sens que le monitoring commence à sonner, cela est du au stress. Je parle un peu fort : « Tu peux entrer si tu veux. Elle va faire une échographie de contrôle comme ça tu pourras les voir. ». J’attends qu’il puisse entrer pour qu’elle puisse faire l’échographie. Je commence à me relever un peu plus pour être plus à mon aise. Je passe une main dans mes cheveux et je lui souris quand je vois sa tête dépassée à nouveau. Je passe une main sur mon ventre très rond, je sens qui commence à être bien dur quand même.  

Je l'entendis me dire que je pouvais revenir dans la chambre pour l'échographie. La dernière sans doute. Je reviens donc et je passe ma tête dans l'entrebâillement de la porte. Je la regarde, son bedon toujours bien rond et énorme dénudé. J'entre donc. Je peux vraiment être là? Je veux pas déranger surtout... La sage femme me regarde attendant que je me place pour commencer, d'un doux sourire. Je m'avance donc pour me rapprocher et je me pose sur le bord du lit, assis. Je regarde l'écran et puis Belle. Je sais que... je devais être là dans une heure. Je savais pas que... tu avais rendez-vous avec la sage femme. Je me serais pas pointé si tôt... Tu ne m'as pas demandé de venir pour... ça, donc, j'ai pas d'affaire là... Je voyais son ventre se soulever à certains endroit. Les petits bougeaient en elle. Je pose ma main là où ça bouge, c'était bien durci. C'est si dur... tu as encore des contractions... C'était un début de travail, qui pouvait durer quelques jours avant qu'ils ne viennent au monde.

Je regarde Aron avec un regard rempli de fatigue. Depuis quelques jours je n’arrive pas à avoir une bonne nuit de sommeil. Entre les douleurs et les doutes sur ma relation avec lui cela me fait peur. Et si nous ne allons jamais être un couple. Je lui sourit quand il vient près de moi. Je prends une de ses mains et je la serre légèrement : « Oui bien sûr tu peux être là. Jamais tu me dérange tu le sais parfaitement. » Nos regards se sont l’un dans l’autre. Je souffre beaucoup, mais je ne veux pas le montrer que ça soit à lui et à la sage femme : « Ne t’en fais pas pour ça. Je ne sais jamais quand elle vient. Elle aurait pu être là plus tard. Je suis contente que tu sois là tu sais. » Je caresse sa main et je regarde l’écran. Nos petits sont en plein forme, entre l’image et le fait qu’ils bougent dans tous les sens. Je le regarde avec tendresse : « Oui c’est des contractions. J’en ai depuis la fin de ma toilette. Peut-être que c’est le grand jour. Mais je ne veux encore trop m’avancer. ». Je frisonne de sentir sa main sur mon ventre beaucoup trop rond et dur.

Quand elle me dit que c'était peut être enfin le grand jour, je deviens nerveux. Je sais que c'est presque le jour, mais pas aujourd'hui. Je ne suis pas prêt. Dans cette optique, je n'avais pas l'intention d'être présent. JE suis juste le géniteur, elle a décidé de les garder, alors que j'en voulais pas. Je l'ai aidé à trouver les prénoms, juste pour la rassurer. Et maintenant que j'avais cru qu'elle faisait exprès pour que je ne sois pas présent lors des visites de la sage femme, je m'en veux de l'avoir cru, alors que celle-ci vient quand elle veut, sans s'annoncer. Je tombe juste bien a pic là. Je caresse son ventre et je regarde l'écran. Vos bébés sont bien descendus, la naissance est pour bientôt... Vous voyez, y a une contraction de l'utérus juste ici... Je regarde, elle était en début de travail. Merde... je me passe une main dans les cheveux. C'est vrai, elle va accoucher d'ici demain... Je regarde Belle un moment. Comment tu te sens? C'est supportable? J'espère juste que ce soit un faux travail encore une fois. Ils sont prévus pour dans un mois, mais même s'ils venaient au monde maintenant, il n'auront pas besoin de soins particuliers dans un hôpital.

Je regarde à la fois Aron et l’écran, je vois nos enfants qui sont en position pour naître. Je suis complètement perdue dans mon esprit. Je sais que je dois être forte, les contractions se font ressentir. Je sers la main du père de mes enfants. Je pleure en silence. Je le regarde avec tendresse, l’accouchement va bientôt arriver. Je regarde la sage femme qui comprend tout comme moi que ce n’est plus du faux travail. Je le regarde : « En toute franchise ce n’est pas vraiment supportable. Je sens que ça pousse vraiment entre mes cuisses. Je ne sais pas si je vais pouvoir aller à l’hôpital, mais je veux qu’une seule chose. Je veux que tu puisses rester avec moi. ». Je passe une main sur mon ventre, je sens que les coups commencent à être de plus en plus fort et de plus en plus rapprocher. Je regarde Aron à nouveau puis la sage femme sans dire un mot.  

Par les paroles de celle qui n'a jamais été vraiment mienne, elle confirma la naissance proche. Elle sentait pousser. C'est évident qu'elle n'aura pas le temps de se rendre à l'hôpital. Ce n'est pas pour rien qu'on lui a assigner une sage femme. Elle est en travaille depuis sa fausse alerte et là, les petits sont prêts à naitre. Oh mon dieu, qu'est ce que je fais ici? Je ne suis pas prêt à vivre ça. Je ne saurai pas quoi faire, ni comment la supporter. Notre relation n'est pas tellement bonne depuis un an... Je ne lui réponds pas de suite, je ne sais pas quoi répondre, j'ai juste envie de fuir, de partir. Elle m'a fait venir, parce qu'elle savait qu'elle allait accoucher aujourd'hui et qu'elle voulait me forcer à rester à ses côtés. Nous ne sommes pas en bons termes elle et moi... Je regarde la sage femme vérifié la dilatation. Hum... c'est a 6... la naissance est pour bientôt. Si vous sentez pousser déjà, ce n'est pas normal... Il faut vous calmer... ce qui veut dire que tout peut arrivé très vite. Faut préparer l'arrivé des bébés. Je panique en l'entendant confirmer la naissance proche. [color:6c9d=#oo66cc]Je suis pas prêt...merde... Je ne serais pas à la hauteur, je le sais parfaitement, comme tout le monde le dit, je manque de confiance en moi. Je lâche la main de Belle, alors que la sage femme rapproche son équipement et la prépare au cas où. Je recule de quelques pas. Je voyais son gros ventre proéminent, ses jambes écartés. Elle n'avait pas encore perdu les eaux, mais ça ne saurait tardé. Je reste à l'écart, mais dans la chambre, près de la porte...

Je regarde Aron, je vois qu’il ne sait pas quoi dire n’y faire. Je regarde la sagefemme et je le regarde. Je ne sais pas quoi dire à part que je ne pensais depuis quelques temps que je pouvais mener cette grossesse à terme. Je le regarde : « Je ne savais que j’allais accoucher Aron crois-moi. Je pensais que c’est le stress comme toujours. ». Je le regarde avec un regard triste et aussi tellement perdu. Je regarde la jeune femme : « Monsieur, elle n’y est pour rien. je vais revenir dans un moment, je vais aller chercher le matériel. Monsieur restez près d’elle, elle a besoin de votre soutien . ». Je la vois partir et je regarde Aron. Je prends une longue inspiration : « Aron, j’ai besoin qu’on se parle le temps qu’elle n’est pas là. Je veux qu’on puisse discuter une dernière fois avant qu’il soit là. Je t’en supplie c’est important. ». J’essaie de me mettre en position assise, cela commence à me soulager un peu. je passe une main sur mon ventre et lui fais signe de venir s’asseoir près de moi.

La sage femme quitte la chambre le temps de préparer les choses pour la naissance des jumeaux. Et me voilà coincé ici. Je pose ma main sur son ventre, qui devient tout dure soudainement. Elle était en contractions. Tu crois vraiment que c'est le moment de parler? Tu es en plein travail pour donner naissance. De quoi tu veux parler au juste? Si tu crois vraiment avoir le temps pour ça. elle grimaçait au douleur, je le voyais sur son visage, malgré qu'elle ne criait pas de douleur, je la trouvais même très calme pour donner naissance, elle était très courageuse. Je caresse ses cheveux, juste comme ça, pour la rassurer, et si parler peut l'aider à surmonter l'accouchement, pourquoi pas? Je t'écoute alors. Je reste attentif à ses paroles, regardant son ventre se contracter dans son bas ventre, je remarque que les bébés ont déjà descendu dans le bassin.

Je sens que les petits sont presque là, je sens que ça pousse de plus en plus. Je n’essaie de ne pas montrer à quel point je peux souffrir. Je fais un petit sourire en façade, mais à l’intérieur nos enfants faisaient le travail tous seuls. Je sais que c’est le faux travail qui a fait tout ça, je serre les poings. Les larmes coulent toutes seules tellement j’ai mal, je le regarde près de moi. Je commence à être un peu rassurer, mais je veux que tout soit déjà passé. Je le regarde : « Je sais que ce n’est pas le moment idéal, mais je n’y peux rien que les bébés arrivent comme ça. ». J’ai besoin de me réconcilier avec lui, qu’on puisse former une famille avec les enfants. Je m’en veux encore de tout ce qui s’est passé depuis notre dispute au téléphone. Je caresse mon ventre et je vois qu’ils descendent de plus en plus : « Je voulais savoir si on pouvait réellement se réconcilier toi et moi. ». La douleur est de plus en plus intense : « Aie … ». Je commence à ressentir de plus la douleur, je serre la main d’Aron et je le regarde.

C'était pas vraiment le moment de parler de ça, à mon avis. Elle est en train d'accoucher, je ne m'attendais pas à ça en venant ici aujourd'hui. Je crois que c'est pas le moment de parler de nos problème. En tant qu'amoureux, ce qui n'a jamais été le cas dans mes souvenirs, non, mais en tant qu'amis oui on s'est réconcilier. Je sers sa main, alors qu'elle sert la mienne quand elle ressent une douleur. Son travail était bien débuté, elle allait donner naissance aux jumeaux ce soir. Respire doucement, tout va bien aller. L'infirmière revient vers nous avec l'équipement. Elle apporta des couvertures, des pinces, ciseaux stériliser. Un bol d'eau et des linges. Il faut la placer semi assis et lui retirer ses sous vêtements. Vous pouvez le faire Aron? Je m'active donc sans ronchonner et je la prépare. Elle a pas encore perdu les eaux. Je regarde l'infirmière.

Je sens de plus en plus que ça pousse, je sens que les petits sont sur le point d’arriver. Je passe une main dans mes cheveux, je regarde Aron. J’ai ce besoin de savoir qu’il est là pour moi et les bébés, le regarde dans les yeux. Je sais bien que nous ne serions peut-être jamais un couple, mais il sera au moins je serais son amie. Je continue de pleurer tellement la douleur est atroce : « Je sais que ce n’est pas le moment, mais comprends au moins que j’ai besoin de ton pardon. Je tiens à toi tellement, parce que tu es bien plus que le père de mes enfants. ». Je continue de serrer sa main, j’ai de plus en plus mal. Les larmes coulent le long de mes joues. J’essaie de souffler et de ne pas pousser, mais j’ai ce besoin. Je vois qu’il est en train de m’installer, je me laisse faire je me sens mal. Une fois que je suis en position. J’ai l’impression que je suis en train de me faire pipi dessus, mais non quand je vois la réaction d’Aron. Je le regarde : « Je viens de perdre les eaux c’est ça ? ». Je suis complètement paniquée, je commence à pleurer encore plus.

Mon regarde devient paniqué quand je vois ce liquide s'écouler entre ses jambes. C'était assuré, elle allait donner naissance ce soir ou cette nuit. J'espérais qu'elle pleurait à cause de la douleur et non à cause de moi. Je me frotte la nuque. Plus je l'entendais souffrir plus je me rendais compte que c'était vrai, que j'allais devenir père dans quelques heures tout au plus. Que je devrais devenir un homme responsable qui devra prendre soin de deux êtres fragiles et sans aucune défenses, vulnérables, qui ne demanderont que la protection de leurs parents. Je devrais être fier d'avoir un fis, mon héritier qui reprendra peut-être mon bar s'il fini par fonctionner un jour, pourtant, je fais tout pour ça. La sage femme préparait la naissance, vérifiait sa dilatation, lui dépliait les jambes quand elle voyait que ce n'était pas le moment d'accoucher. Son ventre était descendu, les petits étaient bas, déjà, l'un d'eux dans son bassin. Je ne sais rien sur eux, je n'étais pas là pour la grossesse, je me le suis refusé et je le regrette. Plus la naissance approche, plus je vois à quel point je me fais du mal à moi-même. Plus je fais du mal à Belle, surtout à Belle, elle m'aime tellement, elle s'est excusé à de nombreuse fois. On ne peut pas revenir en arrière, mais on peut essayer de réparer cette erreur en faisant confiance à l'autre. Elle m'a promis qu'elle ne recommencerait pas. Je n'aimais pas la voir souffrir pendant la naissance, je me sentais si mal pour elle. Je pose ma main sur le dessus de son ventre, il était si dur, elle criait de douleur à chaque fois qu'elle avait une contraction. Elle avait besoin de mon soutient. Je me rendais compte que je pourrais regretter de ne pas profiter de cet accouchement à son maximum et je ne pourrais pas revenir en arrière comme d'avoir perdu cette dernière année avec, ces huit mois de grossesse dont je n'ai pu profiter, alors je ne dois pas perdre une seconde de cet évènement avec elle. Tu sais... À cette soirée d'Halloween en septembre... ce soir là où on les a conçu, a été ma plus belle soirée avec toi, même si... on ne savait pas avec qui on couchait, au fond de moi, je savais que c'était toi. Ton odeur, tes caresses sur moi, là façon dont on faisait l'amour, était la même, avec une coche de plus d'excitation. Je me refusais ton pardon parce que j'avais mal de cette dispute. Je m'étais demandé, ce que je t'avais fait pour mérité ça. J'ai tant chercher la raison du pourquoi, mais je n'ai jamais rien trouver. Je me suis tant demander pourquoi tu m'as choisis pour te défouler et apaisé ta colère. J'ai eu si mal et en ce moment, je sais que tu as mal, que tu souffres de douleur à cause que je ne me suis pas protéger ce soir là. Mais je ne regrette pas en ce moment, parce que, je réalise que j'ai cette chance d'avoir ces bébés et de t'avoir toi. Alors je veux que tu saches que... je suis heureux d'être là en ce moment, pour toi, pour eux. Je suis content d'avoir cette chance d'assister à la naissance de mes bébés. Je caresse son ventre. Je te pardonne tout Belle. Même si je ne sais pas comment je ferais pour les élever, aider financièrement dans notre amour. Je me sentirais mal de ne pas pouvoir jouer mon rôle d'homme avec ma famille. J'espérais qu'elle était assez lucide et consciente dans sa douleur pour avoir compris ce que je venais de lui dire. Je viens déposer un baiser sur ses lèvres, caressant sa joue. Tout va bien aller, tu es courageuse et forte mon trésors. Tu peux accoucher sans crainte et en paix maintenant. Je suis là, avec toi et pour toi d'accord, il n'y a que toi qui compte et eux, pas moi. Je te donne cette chance de me prouver que j'ai eu tord de te rejeter et de t'en vouloir pendant presque un an. Je pose mon front contre le sien en sueur.

Je continue de regarder Aron, je serre en même temps sa main. Je commence aussi à fatiguer, je ne veux pas perdre cet homme merveilleux qui m’a donné ces deux merveilles. Je passe une main sur mon ventre pendant que le calme est de retour. Mes larmes coulent le long de mes joues, je donnerais tout au monde pour qu’on soit enfin un vrai couple et une famille. Je passe une main dans mes cheveux, je dégouline de sueur. Je ne cesse de le regarder dans les yeux, son absence dans ma vie me fait un trou béant dans le cœur. Même si nous sommes toujours amis, j’ai des sentiments tellement profonds pour lui. Nous avons été amants, mais j’ai tout gâché parce que j’ai été méchante à la suite d’une cuite que je regrette tellement. Je sens la main d’Aron sur mon ventre, je me mets à frissonner et je le souris. Il commence à me parler d’Halloween où nos petits ont été conçus. Rien que d’y penser je ressens des frissons. Cette nuit a été la plus magique de ma vie : « Moi aussi c’était la plus belle et la plus magique de ma vie. Je ne cessais de penser à toi pendant cet acte, je voulais le faire avec toi. Mais tu vois que nos instincts étaient les mêmes que pendant nos moments où on était ensemble. ». Mes larmes coulent de tristesse, de regrets mais aussi de douleur : « Je suis désolée pour tout, je tiens tellement à tous ces moments de bonheur avec toi Aron. Je suis contente que tu sois là pour la naissance de nos enfants. Tu fais de moi la plus heureuse des femmes si tu savais comme je suis heureuse d’être avec toi dans ce moment. ». Je suis lucide, mais la douleur me fait tellement de mal, je le regarde. Je sais qu’il est en train de m’embrasser. Je passe une main dans ses cheveux, je sens une contraction et je n’ai déjà plus la force de pousser. Je sais maintenant qu’il est là pour moi et pour nos enfants. Je suis contente qu’il me laisse cette derrière chance. Quand je vois son front contre le mien, je dépose un tendre baiser et sourit : « Je t’aime Aron Carmichael. ».  

J'approfondis le baiser, je caresse sa joue. Elle souffrait le martyr de cette souffrance, en espérant que ma présence lui donne moins de douleur. Mais tu sais très bien que je me sentirais mal de ne pas pouvoir prendre soin de vous comme je le devrais… mais je ferais du mieux que je peux. Je caresse sa joue. Je me connais, j'aurais des phases ou je ferais des crises existentielles. Elle va sans doute avoir du mal à me supporter. La sage femme nous affirme que l'un des bébés pointe son nez. Poussez Belle. Je compris que le premier bébé avait fait son chemin tout seul. Je sers la main de Belle pour la soutenir et l'encourager. Tu vas y arriver mon amour. Tout va bien aller Je caresse ses cheveux la soutenant dans sa poussé. Je t'aime si fort mon amour.

Je regarde cet homme que j’aime plus que tout au monde, je sens que les contractions sont très rapprochées et fortes. Je passe une main dans mes cheveux, je serre la main d’Aron et je respire de plus en plus fort. Je sais qu’il veut être là pour nos enfants, cela me fait tellement du bien. Je regarde la sage-femme qui me dit de pousser. Je commence à pousser de toutes mes forces soutenues par Aron, je le regarde quand j’entends les premiers cris d’un de nos bébés. Je le regarde dans les yeux : « C’est Aron ou Eve ? ». Je regarde la femme : « C’est le garçon, félicitations. Continuez la petite n’est pas bien loin. ». Je regarde Aron : « Je me sens fatiguée mon amour. ». Je caresse sa joue et je caresse sa joue.

Cela la fatiguait, en plus elle en avait deux à mettre au monde. Alors elle n’avait pas terminé la naissance. Aron junior était né. Cette petite chose que je voyais à peine, venait de sortir du ventre de sa mère. La sage femme lui coupa le cordon et le pose dans le petit plateau à côté d’elle. Il pleurait, prenant son premier souffle. Je caresse les cheveux de Belle. Tu vas y arriver. Tout est presque fini mon amour. Eva va bientôt se montrer. Je caresse sa main de mon pouce, pour la rassurer. Il faut pousser. Je vois la tête, elle est plus proche que prévue. Je regarde la scène, alors que Belle doit pousser. Elle a le cordon autour du cou… très serré… En un instant, j’imagine la pire scène pour ma petite fille. Je serre fortement la main de mon amour. Il fallait qu’elle pousse.Je regarde mon fils, commençant à voir la tête de ma fille, toute bleu, sortir du ventre de sa mère. Le pire était encore à confirmer, mais j’en connaissais déjà la réponse. Une larme commença à rouler sur ma joue, me mordant la lèvre au sang pour m’empêcher de partir en sanglot.

Je continue de maintenir mon effort, je sais que bientôt ma petite fille sera avec nous. Mais je suis tellement fatiguée, je me demande si c’est normal. Je regarde la sage-femme puis Aron, je suis heureuse d’être avec lui aujourd’hui. Je ne cesse d’être à la quête des premiers cris de ma petite fille. Mais je n’entends rien du tout, je sens la main de mon amour. Les paroles d’Aron et de la femme résonnent dans ma tête, je suis en train de rêver. Mais quand je vois le corps sans vie de mon bébé, je commence à pleurer à chaudes larmes et je commence à hurler : « Nooooooooooon pas ma petite fille. Sauvez là s’il vous plait, il faut qu’elle vive vous m’entendez. ». Je regarde mon amour : « Elle va vivre hein. ». Mais au fond de moi mon cœur se brise, je viens de perdre ma petite fille, celle que j’ai porté en vie jusqu’à maintenant. Je secoue ma tête dans tous les sens, je suis dans un cauchemar, maintenant. Je regarde Aron, je passe une main dans mes cheveux, je me sens tellement fatiguée. J’ai la tête qui tourne.

Ma petite fille ne revenait pas à la vie. Mon fils pleurait sa vie, posé dans une petite boite au sol, nu. Il s'époumonait carrément, alors que la sage femme défaisait le cordon autour de la morte-née. Je la regardais faire, n'écoutant pas les paroles de Belle. Je regarde Belle et je m'approche avec le petit que j'emmitoufle dans une couverture, il continuait de pleurer. Je le tends à Belle. La sage femme ouvre enfin la parole. Je suis désolé... elle n'a pas survécue... Je la vois emballé le bébé dans un drap et la mettre dans une boite à chaussure et refermer celle-ci avec un couvercle. Je me retenais de pleurer, mais ça me faisait tellement mal en dedans. Je devais être fort pour mon fils et sa mère. Je voyais que Belle ne prenait pas son fils. Je la regarde, il pleurait toujours. Belle... prend-le s'il te plait...

Ma petite princesse était bien morte, je n’ai pas eu la chance de la tenir dans mes bras ni de la voir. je sais que c’est difficile, mais la vie est comme ça. Notre fils quant à lui cirait à la vie pour me dire qu’il était là et surtout qu’il avait besoin de moi. Je vois mon amour qui pleure, il a eu cette chance de la voir. Comment un bébé peut mourir à peine né, c’est tellement injuste. Je continue de pleurer en tendant les paroles de l’obstétricienne. Elle commence à s’occuper de moi, je sais que la vie doit continuer ma vie pour mon chéri et mon fils. Je me mets en position semi-assise, je regarde Aron avec notre fils. Je lui tends mes bras et le sent enfin se calmer contre moi. Il cherche mon sein, je lui donne son premier repas. Je caresse sa petite joue et regarde Aron : « Je veux la voir, je veux au moins l’embrasser une fois. Je veux lui dire adieu tu comprends. ». J’ai ce besoin de réaliser que ma petite fille est morte. Je veux la voir, savoir comment elle était. Je sais qu’il aura toujours un vide dans mon cœur, mais son frère est là et il a besoin de moi.