belle & abigail ❊ besoin d'une oreille attentive

Voilà une semaine que j’ai annoncé ma grossesse à toute la ville, je me sens plus légère. Non pas que j’ai honte qu’Aron soit le père, mais comme ça tout le monde sait aussi que je tiens à lui. La personne qui compte pour moi plus que tout au monde. Je me réveille comme tous les matins avec des nausées, un des désagréments. Quand je reviens de la salle de bain, je vois que mon téléphone affiche un message d’Abigail. Elle me demande si je peux passer chez elle, elle veut surement parler de ce qui s’est passé à la soirée de charité. Je prends un petit temps pour réfléchir, je lui réponds que j’accepte que je passerais dans la journée. Je suis tellement nerveuse, je ne lui ai jamais avoué ce qui s’est passé entre son frère et moi. Je passe une main sur mon ventre qui est plus que rond alors qu’il doit être moins imposant. Je pars dans la salle de bain prendre une bonne douche, après 15 minutes je vais me choisir une tenue. Je me mets devant ma penderie et je choisis une des robes de grossesse que j’ai achetées il y a quelques jours. J’ai opté pour une robe rouge pull rouge avec des collants noirs et des bottes plates. Je ne suis jamais allée chez Abi dans mes souvenirs, je me prépare et je descends pour prendre un taxi. Quand le taxi me dépose devant chez Abi, je sens comme une boule au niveau de mon estomac. Je sais que je ne peux plus faire machine arrière, je ne peux plus. J’ai besoin de discuter avec elle et qu’elle puisse m’écouter. Je monte les escaliers et je sonne, le temps qu’elle vient m’ouvrir sont pour moi une éternité.

Je suis tellement nerveuse à l’idée de voir Abi, non pas parce que j’ai honte de quoi que ce soit. C’est juste que le lendemain de mon annonce, Aron et moi nous avons appris qu’il n’a pas un mais deux bébés dans mon ventre. Et surtout qu’il s’agit d’une fille et d’un garçon, je suis la plus heureuse des mamans, mais j’ai juste peur de ne pas être à la hauteur. Je passe une main sur mon ventre, je souris doucement. Ces minutes ont été une éternité, je suis soulagée quand je vois Abigail qui m’ouvre. Je passe une main dans mes cheveux et lui dit : « Salut, comment tu vas ? ». Abi me fait signe de rentrer, ce que je fais en marchant à mon rythme qui est assez lent à cause de mon ventre très imposant. Je défais mon manteau sous lequel je porte une robe de couleur noire qui me va jusqu’aux cuisses et une paire de collants avec des bottes plates. Je me suis en d’admiration sur la décoration de la maison d’Abi. Je ne suis jamais allée chez elle, je reste sur le pas de la porte. Je caresse mon ventre en lui souriant. Je respire lentement et lui dit : « Je veux bien un chocolat chaud, cela va me réchauffer. ».

Je regarde mon amie, elle semble étonnée de voir que mon ventre est aussi gros. En même temps, si elle sait que c’est des jumeaux. Je sais qu’elle va être sous le choc, comme Aron et moi nous l’avons été à l’annonce de la nouvelle. Je ne sais vraiment pas comme lui dire que je vais être mère d’un petit garçon et d’une petite fille dans moins de quatre mois. Je caresse mon ventre en sentant les petits qui bougent comme des petits fous.

Je me dirige dans la cuisine, je sais qu’Abi et moi on s’est éloignés, mais j’ai senti le besoin de prendre du temps sur moi. La rupture avec Aron a été compliqué pour moi, puis il y a eu la nuit que lui et moi nous avons passé sans se reconnaitre. C’est durant cette nuit que les petits ont été procrées, je ne sais pas si Aron lui a dit. Cette nuit est toujours dans ma tête, je passe une main sur mon ventre et je le caresse et regarde Abi. Je ne sais commencer la conversation, je prends une gorgée du chocolat chaud et lui sourit : « Il est bien bon, je suis contente que tu ailles bien. C’est joli chez toi, tu as bon goût. Je vais prendre juste le chocolat chaud pour le moment merci. Je suis contente qu’on puisse revoir après tous les changements dans nos vies. ». Je ne sais pas comment lui dire que je suis aussi imposante parce que deux petits êtres sont en train de jouer au football dans mon ventre. Je pose la tasse et met mes deux mains sur les deux côtés de mon ventre en le caressant. J’ai envie de tout lui dire, mais c’est tellement dur d’avouer que j’ai été la pire des connes avec son frère qui est l’amour de ma vie. Je sais qu’elle va vouloir tout savoir, alors je la regarde en essayant de sourire. Je n’arrive pas à sourire.

je regarde Abi, elle est tellement adorable. Je ne sais pas comment aborder le sujet de la grossesse. Je pris une gorgée du chocolat et je me dis qu’il le faut. Elle est quand même la tante des jumeaux. Hier Aron et moi nous avons appris que j’attends une petite fille et un petit garçon. Je sais que c’est fou, mais c’est la vérité. Le choc est encore là, et le plus choqué est Aron ce qui est normal. Je l’écoute, je sais qu’elle et Ophélia ont vécu un moment ensemble puis elles se sont disputées, mais je n’ai pas envie de me mêler de leur histoire. Je caresse mon ventre et je lui dis : « Oh Abi, viens vite ça bouge. C’est normal que tu puisses le toucher quand même. Tu es la tante des petits, comme ça tu vas faire connaissance avec eux. Je dis les petits parce qu’ils sont deux, une petite fille et un petit garçon. ». Elle est la première au courant de cette nouvelle qui a fait une onde de choc dans ma vie. Je me dis que c’est une bonne chose que je décidé de prendre la maison de mamina. Au moins je vais avoir de la place pour m’en occuper. Mais au fond j’espère qu’Aron va venir nous voir régulièrement, car même si pour le moment, je n’ai pas son amour j’ai au moins son amitié et elle m’est tellement.